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Risques naturels

Dernière mise à jour : 28/01/2025

Erosion du trait de côte

Le trait de côte, limite entre la terre et la mer, loin d’être un trait fixe, est une réalité dynamique, un lieu où se mélangent et s’affrontent les éléments. En France, près d'un quart du littoral recule du fait de l'érosion côtière. Et ce phénomène naturel peut avoir d’importantes incidences sur les activités humaines, l’urbanisation du littoral, le tourisme, l’agriculture, la protection de la biodiversité…

La tempête Xynthia, qui a durement frappé le littoral atlantique au printemps 2010, a également souligné la nécessité de disposer, sur tout le littoral, d’une vision à moyen et long terme de l’évolution du trait de côte permettant un aménagement durable et équilibré de ces territoires soumis à une forte pression démographique. La gestion intégrée du trait de côte est ainsi un axe majeur de développement durable des territoires littoraux, qui est amené à prendre une importance croissante compte tenu des effets prévisibles liés au changement climatique et notamment à la hausse prévisible du niveau moyen des mers et de la fréquence et de l’intensité des tempêtes.

En 2012, la France se dote ainsi d'une stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte et d'un premier programme d'actions. 

S'inscrivant dans le cadre de cette stratégie nationale la DDTM du Morbihan a lancé en 2017, une étude de stratégie de gestion du trait de côte se divisant en 3 phases :

1- sensibilité des territoires littoraux à l'érosion

2- analyse de 6 cas d'étude et définition des différents modes d'intervention

3- proposition d'un positionnement stratégique de l'Etat en fonction de la vulnérabilité des territoires

En ce sens, la DDTM a réalisé une étude réalisée par le CEREMA afin d’identifier la sensibilité des territoires morbihannais à l’érosion et de définir des grands principes d’intervention par type de territoire. Les problématiques posées sont complexes et concernent de multiples acteurs, dont l’État, les EPCI, les communes, les propriétaires riverains et les gestionnaires d’infrastructures routières portuaires voire ferroviaires concernées par des risques d’érosion marine. Le Morbihan est caractérisé par de nombreuses zones basses exposées aux risques littoraux, avec des terrains meubles et des zones urbanisées. Certains systèmes dunaires et tombolos sont fragiles et plusieurs risques de ruptures de continuité territoriale sont identifiés à horizon 2050 / 2100. À l’issue de la première phase, un porter à connaissance des secteurs concernés par un recul potentiel du trait de côte à ces horizons, a été transmis par le préfet, à destination des EPCI et des communes, pour qu’elles puissent prendre en compte cette connaissance dans leurs documents de planification de l’urbanisme, dans la définition des systèmes de défense contre la mer, et dans l’ensemble de leurs démarches et réflexions relatives à l’aménagement du territoire et à la compétence GEMAPI. Les EPCI ont été invitées à engager des réflexions pour élaborer des stratégies locales de gestion du trait de côte. Ces stratégies ne répondent pas à une obligation réglementaire, mais sont un outil de cohérence et de stratégie territoriale qui apparaît incontournable.

Conclusion : Il est certain que le sujet va prendre de l’importance à l’avenir. Tous les biens exposés ne pourront sans doute pas être protégés, et il importe de rechercher des solutions conciliant protection des biens et des personnes, analyse coût - bénéfice des projets, et préservation de l’avenir de la qualité environnementale et paysagère des espaces littoraux qui sont un facteur d’attractivité majeur des territoires morbihannais.

 

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